Tout d’abord, ils se sont rendus à la « Maison des vautours » à Rémuzat, où ils ont été accueillis par Christian Tessier de l’association « Vautours en Baronnies ». Ils ont découvert qu’il existe plus de 150 couples de vautours dans les Baronnies, vautours fauves surtout, vautours moines, gypaète barbu, percnoptère .
Disparu
au 19ème et réintroduit depuis 1996, le vautour est un animal nécrophage, de 2,80 à 3 m
d'envergure, pesant 7 à 10 kg, capable de déplacements records. Les élèves ont pu admirer des vautours en vol, observer un couple sur
la falaise et mesurer les conséquences favorables de la protection de cette espèce sur ses effectifs, ainsi que l'impact positif sur le tourisme rural local.
La
journée s’est poursuivie par une visite de la Scourtinerie à Nyons, entreprise
familiale dont l'existence a toujours été liée à la confection des scourtins, filtres en fibre de coco du Kerala (Inde), servant lors du pressage de la pâte à olives. Après 1956, avec le gel de tous les oliviers français, l'entreprise, obligée de se recycler, se tourne vers l'artisanat touristique (tapis, ameublement, dessous de plat). La scourtinerie est la seule rescapée de France, ses machines sont très anciennes. Dans l'atelier, les lycéens ont suivi toutes les étapes de la fabrication et observé la dextérité des deux ouvrières : Madame Fert et sa fille (démonstration sur chaque machine à tous les stades de la fabrication, y compris la finition manuelle). Une visite intéressante à plus d'un titre pour les élèves de STAV : historique et évolution de la maison, lien avec le terroir et ouverture à l'international (malgré une structure toujours familiale), accueil de groupes et tourisme...
La scourtinerie comporte un musée, un atelier de fabrication, et une boutique
A
l'issue de toutes les visites effectuées dans le nyonsais, les élèves devront soutenir un oral dans le cadre du module "Territoire et société". Lors de cet oral, ils auront à établir
des liens entre les acteurs, les organismes publics et privés qui gèrent et
animent cet espace rural pour faire ressortir les problématiques entre les
acteurs du territoire (intérêts divergents ou complémentaires...), et ainsi répondre aux questions : "
Qu’est-ce que l'identité rurale
aujourd'hui ? ", "Quelles perspectives d'avenir, avec l'évolution des
paysages, des activités, des structures ?
".
N. Brunel / C.H.
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